La société civile palestinienne condamne la désinformation et la répression par le gouvernement canadien contre le mouvement BDS

11 février 2015 | Posté dans Boycott, Canada, Quebec, Solidarité
Share

BDSgraphic

La société civile palestinienne condamne la désinformation et la répression contre le mouvement de boycott menées par le gouvernement canadien

Le Canada et Israël ont récemment signé une série d’accords de coopération, dont l’un comporte une obligation sans précédent de travailler en commun pour contrer la croissance continue de BDS.

Le 22 janvier, Steven Blaney, ministre canadien de la sécurité publique, a fait un discours dans un meeting sur l’antisémitisme à l’Assemblée Générale des Nations Unies réunie à la suite des attaques criminelles à Paris, où il a sali le mouvement BDS, le qualifiant d’ « antisémite ».

Rafeef Ziadah, membre du secrétariat du Comité National BDS palestinien (BNC), la grande coalition d’organisations de la société civile palestinienne qui conduit le mouvement BDS, a dit :

« Plutôt que de chercher à faire rendre compte à Israël pour ses crimes de guerre durant le dernier assaut militaire sur Gaza et pour l’intensification de la colonisation en Cisjordanie occupée, particulièrement à Jérusalem et dans la Vallée du Jourdain, le gouvernement canadien renforce encore sa collaboration avec l’occupation israélienne et lance une attaque honteuse de propagande contre la liberté d’expression à ce sujet. »

« Le soutien inconditionnel et continu du gouvernement canadien à la politique coloniale d’Israël et sa vile campagne contre BDS mettent en lumière le caractère profondément idéologique et réactionnaire de ce gouvernement. Le Canada envoie un message à Israël comme quoi il peut, en totale impunité, violer les droits de l’Homme et la législation internationale. »

« Hélas, alors qu’il prétend défendre la liberté d’expression, le gouvernement canadien actuel fait partie des plus répressifs d’Occident ; il est allé plus loin que la plupart en supprimant la liberté de parole et en restreignant les droits de sa propre société civile, y compris les syndicats, les associations de bienfaisance et religieuses, les empêchant de participer aux campagnes pour les droits, comme les boycotts contre les injustices d’Israël. »

C’est une question de principe, le mouvement BDS s’est constamment et catégoriquement opposé à toute forme de racisme, y compris l’antisémitisme et l’islamophobie. Le programme anti-raciste de défense des droits de l’Homme du mouvement progresse largement en Occident et gagne un soutien croissant parmi les Canadiens, y compris beaucoup de Canadiens juifs qui rejoignent les Juifs israéliens de conscience et de progrès en refusant la prétention d’Israël à commettre ses atrocités en leur nom.

Dans son article de 2009 où elle soutenait BDS contre le régime israélien d’occupation et d’oppression, l’auteure best-seller mondiale Naomi Klein a écrit :

« Il est temps. Il est plus que temps. La meilleure stratégie pour mettre fin à l’occupation de plus en plus cruelle est qu’Israël devienne la cible du genre de mouvement mondial qui a mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud. »

Le réalisateur canadien primé John Greyson, qui a produit quelques unes des vidéos les plus inventives du mouvement BDS, a justifié son soutien à BDS et au boycott du festival du film LGBT de Tel Aviv en disant : « [BDS] est aujourd’hui le seul moyen pacifique capable d’avoir un effet sur l’État d’Israël qui a dérivé complètement hors de contrôle… Une limite a été tracée. »

L’Archevêque Emérite sud-africain Desmond Tutu, grand supporter du mouvement BDS, a dit, après avoir présenté en 2008 un rapport au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies sur un crime de guerre israélien dans la Bande de Gaza occupée :

« Je pense que l’Occident s’est, très justement, senti contrit, repentant pour sa terrible complicité dans l’Holocauste… L’Occident se repent, la pénitence est infligée aux Palestiniens…. J’espère simplement que des citoyens ordinaires en Occident se réveilleront et diront : « Nous refusons de prendre part à ça. »

Rafeef Ziadah a conclu : « A un moment où des gens de conscience à travers le monde rejoignent le mouvement BDS palestinien pour la liberté, la justice et l’égalité et le relient à leurs propres combats pour une justice économique et sociale, l’égalité des droits, les droits des indigènes, les droits des minorités et la protection de l’environnement, le gouvernement canadien se tient du mauvais côté de l’histoire en soutenant un régime pernicieux, celui de l’occupation israélienne, du colonialisme et de l’apartheid. »

Laissez un commentaire

Événements à venir

Recherche