Regards palestiniens: le 29 novembre

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    Au Cinéma du Parc, 3575 Avenue du Parc.

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    Des réalisateurs palestiniens vivant en exil ou sous l’occupation
    évoquent l’histoire et la réalité dans des films qui ont récolté des prix.

Une soirée de films palestiniens pour commémorer 60 ans d’occupation et célébrer la voix palestinienne.

Le 29 novembre 1947, l’assemblée générale de l’ONU vote la résolution 181 qui ‘’recommande’’ le partage de la Palestine en 2 Etats, l’un juif, l’autre arabe. Cette solution est en opposition avec le principe d’auto-détermination des peuples et Particulièrement inégale puisque refusée par le peuple arabe autochtone qui n’en négociera pas le tracé, très favorable à la partie juive. Le partage impliquait une injustice qui aboutira inévitablement à la guerre de 1948 et à la Naqba : l’expulsion d’environ 800 000 Palestiniens et l’occupation de leurs terres par le nouvel État colonial israélien.

10$ entrée:
7$ étudiants et âge d’or, 7$ avant 18h00, 5$ avec cinécarte, 8 films pour 40$.

Depuis 2004, l’appel de la campagne palestinienne de boycott, désinvestissement et sanctions de l’apartheid israélien comporte un volet culturel qui vise autant à boycotter, par exemple, le festival du film israélien de Montréal qu’a promouvoir les Manifestations culturelles palestiniennes telles que cette journée de Regards Palestiniens.

Première Canadienne:

* 17h00: After the Last Sky
Alia Arasoughly, Palestine 2006. EN.

L’histoire de Kfir Bir’im, un village palestinien détruit, nous fait découvrir Nahida et d’autres membres de sa communauté déracinée, qui veulent tous retrouver leur terre perdue. Nahida rencontre deux femmes du kibboutz, construit sur les ruines de leur village. L’histoire émouvante de ce trio est axée sur la lutte pour le retour des villageois à leur terre natale, un enjeu central de la problématique palestinienne. Ce film très personnel de la réalisatrice Alia Arasoughly porte un regard intimiste sur certains des problèmes les plus complexes auxquels sont confrontés Israéliens et Palestiniens.

* 17h00: The Clothesline
Alia Arasouglhy, Palestine. 2006. EN.

Pendant 21 jours, une femme est retenue prisonnière dans son appartement lors de l’invasion israélienne de Ramallah, en mars 2002. The Clothesline présente des scènes contrastantes du désarroi vécu en privé et de la guerre qui fait rage au-dehors.

Alia Arasoughly: Cinéaste palestinienne, sociologue et conservatrice d’art. Elle a organisé le Festival de Films de Femmes Shashat, à Ramallah. Parmi ses films précédents, on compte : Torn Living 1993, This is Not Living 2001, Between Heaven and Earth 2004. After the Last Sky a été présenté dans de nombreux festivals internationaux, au Moyen-Orient et aux États-Unis.

* 19h00 Chacun sa Palestine
Nadine Naous, Léna Rouxel, Liban/France 2006. FR.

Sabrina, Rawad, Said et d’autres jeunes réfugiés palestiniens nés au Liban entrent dans le studio du photographe un à un. Les règles du jeu sont simples : chacun choisit sa photo parmi quatre paysages de villes mythiques : New-York, Paris, Beyrouth et Jérusalem. Chacun se raconte, se projette et s’interroge. Ils ont en commun la nostalgie d’une terre qu’ils ne connaissent pas et qu’ils ne connaîtront peut-être jamais : la Palestine.

Chacun sa Palestine a été sélectionné pour de nombreux festivals en France (FIDM, États généraux de Lussas, Lyon, Douarnenez, Amiens), en Iran (Cinéma-Vérité), au Liban (Beyrouth), en Allemagne (Leipzig).

Nadine Naous: Après des études de cinéma et de Lettres, Nadine Naous a travaillé en tant qu’assistante réalisation en fiction et en documentaire. Pendant deux ans, elle était journaliste et réalisatrice pour la chaîne ART-France. Dans ce cadre, elle a réalisé entre autres « loin du pays », une série d’émissions autour de l’identité arabe dans l’immigration. Elle est aussi artiste et auteur de diverses installations qui interrogent son identité libanaise et palestinienne, notamment « Reflets », 10 installations super 8 et vidéos.

Léna Rouxel: Diplômée de la Fémis, Léna Rouxel travaille comme chef opératrice aussi bien en documentaire qu’en fiction. En tant que réalisatrice, elle a consacré son premier film à l’écrivain gitan Matéo Maximoff. Ce portrait documentaire a reçu un prix à Traces de vie (Clermont-Ferrand) en 1999. Parallèlement à son travail dans le cinéma, elle est également photographe et auteur d’expositions, notamment sur Baddawi et Nahr-el-bared, deux camps de réfugiés palestiniens au Liban.

* 19h00 Kan Yama Kan
en Avant-Premiere. Palestine/US. 2007. Jessica Habie. 10 min.

C’est la formule arabe pour « Il était une fois… ». Dans une installation multimédia (photographie, bois et peinture), six artistes palestiniens influents enluminent les fils d’histoire et les symboles qui parcourent en les unissant les récits palestiniens. Le photographe Steve Sabella entraîne les spectateurs dans divers récits en images à propos des souffrances des prisonniers politiques palestiniens, de la relation à un paysage/territoire exproprié, de l’exode forcé du peuple palestinien et de ses propres visites sur les rives de Gaza.

* 19h00 Jerusalem is in Exile.
en Avant-Premiere. Palestine/US 2007. Jessica Habie. 10 min.

Explorant l’esprit des Palestiniens à la recherche d’images nostalgiques de Jérusalem, le photographe Steve Sabella et le poète Najwan Darwish nous expliquent comment Jérusalem est présentement une ‘cité en exil’ dont l’accès est interdit aux Palestiniens. Les artistes, qui sont de Jérusalem, invitent les Palestiniens en exil ainsi que ceux de la Cisjordanie et de Gaza qui sont bannis de la plus sainte des villes, à décrire leurs souvenirs les plus chers de cet endroit des plus symboliques.

* 21h00: Palestine Blues
Nida Sinnokrot, Palestine/US 2006, 72 min. EN.

Documentaire narratif habilement forgé, Palestine Blues nous fait parcourir un paysage en voie de disparition, exposant les intérêts hydrologiques derrière la construction du mur israélien, et nous mène au coeur du mouvement palestinien de résistance non-violente. Axé sur le village de Jayous (près de Qalqilya) et sa campagne contre le mur, le film documente les victoires héroïques et les déchirantes défaites d’une lutte pour la survie de cette communauté d’agriculteurs. Caméra au poing ou parfois dissimulée, Nida Sinnokrot nous offre une chronique d’un peuple et des vergers qu’il a plantés, qu’il a cultivés, maintenant menacés de destruction. Palestine Blues est rempli de personnages inoubliables, d’héroïsme, de désespoir, de poésie et de chants.

Nida Sinnokrot:D’origine palestinienne, né en 1972 aux Etats-Unis et ayant grandi en Algérie, Nida Sinnokrot est un artiste et un réalisateur. Après avoir obtenu une licence en radio, télévision et film à l’université du Texas à Austin, il a étudié le cinéma et la vidéo au Bard College à New York. Il a récemment terminé les cours du Whitney Museum of American Art Independent Study Program. Ses installations, qui explorent les notions de temps et d’espace dans la conscience de la diaspora, ont été accueillies et récompensées aux Etats-Unis comme à l’étranger. Palestine Blues est son premier long métrage documentaire. www.palestineblues.com

Une initiative de: Tadamon! Montreal / Coalition contre l’apartheid israélien / CJPP.

Un commentaire »

It is always a good balance to hear both sides of a story even when it is told by those who seemingly have less credibility than others in the eyes of mainstream media.

Commentaire par William — 24 avril 2009 @ 16:42

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