Commemoration pour les victimes des massacres de Sabra et Chatila

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Communiqué préparé par la Coalition contre l’apartheid israélien & Tadamon! Montreal.

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Cette semaine marque les 25 ans des massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, au Liban. Aujourd’hui, nous commémorons la mémoire des victimes assassinées ou/et disparues lors de ce massacre, ainsi que les milliers de personnes qui ont perdu la vie suite à l’invasion israélienne de 1982 et à la guerre civile libanaise.

Le 6 juin 1982, sous la direction des Ministre de la Défense de l’époque, Ariel Sharon, les Forces de Défense israéliennes (FDI) envahissent le Liban. Leurs objectifs affichés étaient de détruire l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), soutenir leurs alliés chrétiens dans la guerre civile libanaise en cours et de venger la tentative d’assassinat récente de l’ambassadeur britannique (le groupe responsable de cet attentat était en fait l’Organisation Abu Nidal, ennemie de l’OLP).

A la fin de l’été 1982, une grande partie du sud du Liban était en ruines et des milliers de Libanais et Palestiniens emprisonnés. Le violent siège israélien de Beyrouth a forcé l’OLP à retirer ses forces du Liban le 1er septembre, après avoir négocié avec les Américains une garantie de sécurité pour les réfugiés civils palestiniens.

Violant cet accord de cessez-le feu, Israël poursuivit son invasion jusqu’à Beyrouth Ouest, sous prétexte de protéger les populations civiles de possibles représailles des forces chrétiennes. Dans le cadre de cette ‘défense des civils’, il y avait la sécurisation des périmètres entourant ce qui restait des camps de Sabra et Chatila.

Les forces de maintien de la paix américaines, françaises et italiennes dont la mission était de protéger les réfugiés, quittent les camps quelques jours plus tôt. L’armée israélienne ordonne alors à un groupe de miliciens d’entrer dans les camps, afin de mener ce qu’ils appellent une opération de ‘nettoyage’. Ce groupe était issu des Forces phalangistes chrétiennes et de l’Armée du Liban Sud’ (ALS). Ces forces phalangistes fascistes étaient les mêmes qu’Israël, quelques jours avant, avaient désignées comme celles qui pourraient se venger en tuant des civils palestiniens. L’ALS, milice de l’ancien général de l’Armée libanaise, Saad Haddad, était une création israélienne pour contrôler le sud du Liban. Ils étaient directement sous le commandement d’Israël.

Les miliciens choisis pour l’opération de ‘nettoyage’ avaient été impliqués auparavant dans d’autres massacres de civils palestiniens. Ce groupe d’environ 150 personnes entre dans les camps de Sabra et Chatila le 16 septembre 1982. Durant la nuit, l’armée israélienne envoie des fusées lumineuses afin d’éclairer les camps. Après deux jours d’atrocités : viols, assassinat de femmes, d’enfants, de vieillards, les miliciens quittent les camps.

Environ 2000 réfugiés désarmés furent tués. Le nombre exact de victimes demeure difficile à connaître car beaucoup furent tués durant le siège israélien. De plus, avant que les miliciens ne se soient retirés des camps, de nombreux corps avaient été emmenés ailleurs ou enterrés dans des fosses communes.

Malgré l’immense indignation que les massacres provoquèrent autour du monde, personne ne fut jamais poursuivi pour ces crimes. Elie Hobeika, le chef des Phalangistes, accusé d’être responsable des massacres, continua à joué un rôle important dans la politique libanaise jusqu’à ce qu’il soit assassiné en 2002. Saad Haddad demeura aux commandes de l’ALS jusqu’à sa mort, et Ariel Sharon, le principal responsable israélien des massacres devint Premier ministre d’Israël en mars 2001. Le temps qu’Israël se replie dans le Sud du Liban en 1983, les Forces de Défense israéliennes avaient tué pas moins de 20 000 Libanais et Palestiniens, des civils pour la plupart.

Aujourd’hui, la situation des Palestiniens demeure extrêmement critique. Il y a encore de nombreux réfugiés au Liban, dépourvus de droits sociaux et politiques de base. Les événements récents de Nahr el Bared et leurs dramatiques conséquences humanitaires pour les réfugiés montrent que les habitants des camps demeurent les populations les plus vulnérables, victimes des conflits politiques.

Les Palestiniens vivent toujours sous un régime d’Apartheid en Israël et dans les Territoires occupés. Israël continue à commettre des crimes de guerre au Liban et en Palestine, dans le but d’éliminer toute résistance à ses campagnes de colonisation et d’occupation, alors que le monde reste silencieux…

Le massacre de Sabra et Chatila en 1982 et la guerre de 2006 contre le Liban sont des exemples de la façon dont Israël commet des crimes de masse en toute impunité. Afin de mettre la pression sur l’État d’Israël pour qu’il arrête ses crimes, rejoignez la campagne internationale de Boycottage, Désinvestissement et Sanctions.

Boycottons l’apartheid israélien ! Boycottons Indigo/Chapters!

* Coalition Against Israeli Apartheid (Toronto)

* Campagne BDS.

* Campagne palestinienne contre le mur de l’apartheid.

* Campagne palestinienne de boycott académique et culturel d’Israël.

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